plasticienne
L’interstice se manifeste dans la confrontation, la proximité, la connivence du dyptique.
Au commencement la juxtaposition agit comme un jeu de domino, et en se propageant devient l’expression d’une espèce d’évidence, la nécessité de mettre en lien, de mettre à jour deux mondes improbables, deux plans qui s’ignorent, deux pans de vie qui s’honorent, et de proposer un univers poétique à partir du chaos comme du rien, un pan de mur, un chantier en cours, un papier cadeaux chiffonné, délaissé, une ombre portée, tout ce qu’on risque d’ignorer, de négliger, d’oublier et qui apporte unespace de douceur dans un monde de brutalité : un ciel dans une flaque, un visage dans une affiche déchiré, un reflet clair dans la grisaille…
La dualité comme médium de la nuance et le nous comme moteur d’élévation.