"Rien n'advient à l'esprit si celui-ci n'est pas déjà en attente"  

 

Quel lien entre les images rapportées de Delos et ce que j’ai rassemblé ici, entre le besoin, l’envie irrépressible de se décaler, de regarder ailleurs, autrement, et la constance avec laquelle je me réfère toujours et encore à la tradition, à l’histoire de l’art et aux bonnes manières ?  


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Comment inconsciemment, sans savoir, sans chercher, j’ai constitué, reconstitué ma propre histoire en deux tons et trois mouvements ?


 

Par quel chemin, quelle nécessité j’adjoins ça et là, des morceaux de journaux grecs, j’emballe certaines toiles de filets, noue les autres avec un peu de ficelle ? Je n’ai pas en tête le travail de Christo à son arrivée à Paris, ni les collages de Braque, ni les bleus de Genevieve Asse,  j’ai un irrépressible besoin de transcrire quelque chose et j’utilise pour ça tout ce qui est à portée de main !
 

 

L'approche "povera" qui s'impose à moi, se confronte au besoin de magnifier la réalité, pour la déguiser, la sublimer, la transgresser. Parviendrai-je à rendre sensible la présence d’un infini, d'une transcendance, dans le processus même, la ligne, la trace ? 

 

Immanence est une magnifique occasion de questionner une fois encore ma démarche, mon élan et de les partager.  Merci à tous ceux qui m'ont ouvert les portes jusqu'ici et merci à tous ceux qui me touchent aujourd'hui, par leur présence, leur curiosité, leur émotion !

 

* Maurice Blondel 1861-1949 "La pensée" 1934